astrologie et ésotérisme

De l'astrologie psychologique aux racines ésotériques du temps présent

 

 

Noeud Sud des deux cycles, solaire, galactique ( 19 décembre 2011 )

 

 

Nous avons évoqué avec Deneb Cygni certaines notions d'astrologie ésotérique qui ont paru un peu énigmatiques aux lecteurs.

 

Le présent article vise à créer un pont entre une lecture de thème astrologique selon la méthode dite de psychologie individuelle et les racines ésotériques qui peuvent améliorer la compréhension du Temps présent.

 

Deneb Cygni a évoqué le "virage" amorcé par l'Âme collective des vivants au tournant des XVIII ème et XIXème siècle.

 

Pour nos amis français, réfléchissons ainsi au drame d'un des plus importants protagonistes de ce qui fut appelé " révolution française ".

 

Dans la monarchie de droit divin, le jeune Louis XVI - qui n'était pas en principe destiné à régner - sent soudainement le poids de sa lourde responsabilité lorsque décède son grand-père Louis XV en 1774, après que son frère aîné - dit le Grand Dauphin Louis - l'ai précédé.

 

Cette responsabilité est celle de capitaine d'un navire amiral avec avis de gros temps à l'horizon de quelques années.

 

Il doit régner certes. Mais il doit aussi gouverner, arbitrer, trancher les influences au sein de son conseil, régenter une Cour de Versailles qui se comporte comme une école d'ados frondeurs et intéressés à prendre une part plus ou moins large au pouvoir.

 

Il est le plus important personnage de son Royaume. Et ce Royaume est de réputation, une des trois ou quatre puissances effectives du moment.

 

Son thème astrologique est très parlant.

 

Le voici.

 

 

 

 


 

Le Soleil - volonté propre, puissance personnelle, rayonnement - achève de franchir la réduction du " pouvoir être pleinement soi " du Lion et passe sous les fourches caudines de la Vierge " qu'est-ce que je retire de la Vie, où est le fruit nourricier, où est la pomme pourrie ? ".

 

Sa vie durant, le Monarque s'introspecte : la conjonction quasi combuste de Mercure en Vierge accentue la nervosité du personnage.

 

Le Moi est lui-même orienté vers l'introspection volontaire, la recherche de ses moyens concrets : le Roi est ascendant Vierge.

 

De fait, il était plutôt enclin au retrait ( nous allons largement parler de sa maison XII) à la vie de  " serrurier "  comprenez par ce mot, mécanicien au sens très large de l'époque des débuts des arts mécaniques.

Il aurait aussi volontiers été simplement chasseur, vivant de son fonds. Comme tout homme fortuné de cette "fin de monde" ( c'est à dire l'Ancien Régime) aurait pu espérer être.

 

Au lieu de cela il est appelé par le destin à régner, et pire à gouverner !

 

La tuile ! Pour un caractère fier, certes, mais hésitant, parce que volontiers introspectif, honnête en tout point de ce long dialogue avec lui-même.

 

De plus il a la douceur des sentiments qui se manifeste par la Vénus en Balance en II ème maison (la recherche d'une vie acquisitive harmonieuse, de valeurs chères à son coeur, de l'intimité avec des personnes aimantes, dans le respect réciproque) .

 

 

Par contre, Mars en I  se lève. C'est enfin un point fort dans ce caractère qui est tout en douceur et réflexion sur soi. 

 

Pourra t-il alors se dresser fièrement en capitaine du navire ?

 

Le Mars est faiblement aspecté ! Juste un demi-carré (45°) avec Neptune en Lion d'une part, avec la Lune en Scorpion d'autre part.

 

Et cette Lune en Scorpion. positionnée en maison III, au carré de Neptune, comment ne pas en craindre les effets, à une époque où la réputation est construite sur des valeurs d'honorabilité, de décence, de moralité certes hypocrite, mais de moralité rigide ?

 

L'épouse du Roi, sera effectivement à la hauteur de ces craintes ! Dans la ruine de la monarchie française, Marie-Antoinette de Habsbourg sera partie prenante, agissante, et victime égalemment.

 

Car la valeur Scorpion attaque tout d'abord les défenses innées de protection, de réputation ou image publique (la Lune reflète pour les Terriens l'abondante lumière Solaire en la polarisant, la fascinant,  l'obnubilant, en la faisant aimer en rêve). Le Scorpion reconstruit ensuite, en donnant de l'audace, du courage dans les cas d'adversité, et peut même aboutir à une âme retrempée allant au bout de sa passion.

 

Marie-Antoinette deviendra, en bonne native du Scorpion, Soleil conjoint à Vénus, fascination de la foule, à ses débuts à la Cour, puis aversion, scandale et ensuite, cette Reine servira d'exutoire aux défoulements malsains des esprits trop comprimés par cette " moralité " que nous évoquions.

 

Avec de tels soucis, le fond introspectif du Roi perd de sa sérénité. Il vacille et s'angoisse volontiers.

 

Il n'en fallait pas tant pour lui faire progressivement perdre le contrôle du navire, en lâchant, secousse politique ou privée après secousse, les rênes du Pouvoir dont il était responsable.

 

Car l'ensemble du thème astrologique est orienté entièrement, nous dirons même focalisé, par un Uranus en Poissons en maison VI , celle des serviteurs du Roi. 

 

Et de fait, c'est constamment et progressivement, que Louis XVI concède successivement aux personnes susceptibles de lui venir en aide, tout ce qu'ils estiment être le profit véritable du Royaume.

 

Certes, le Roi ne concède pas sans discuter, sans exiger des délais, mais finit  toujours par accepter.

 

C'est ainsi que, tout au long de son règne de 15 ans effectifs, de 18 ans en titre, il appelle, révoque, accepte, refuse, reprend les mêmes, consent aux conseillers (les "techniciens"  les Uraniens c'est à dire, les empiriques, qui ont plu d'un truc pour sortir le royaume de ses difficultés, essentiellement financières), par lassitude des sollicitations répétées.

 

Il manque dans la carte de nativité un nerf essentiel. Une opposition entre Mercure et Uranus. Ce thème nous démontre en effet que les 9 degrés d'orbe qui séparent ces deux planètes pour rendre l'opposition effective, éloignent ces planètes des prises de positions franches et tranchées.

 

Sans quoi, l'intellect du Roi aurait dit NON ! Car la Vierge est un signe propice au refus. Au STOP. On réfléchit !

 

Et par ce défaut d'architecture, le caractère du Roi, comme le thème astral dont il est le reflet, glisse indéfiniment ...... année après année.... pour s'achever en débâcle révolutionnaire !!!

 

Lorsqu'il consent à la convocation des Etats-Généraux en 1788 (la première depuis 1614) le Roi s'humilie de facto. Il reconnaît son impuissance à endiguer le flux croissant du mécontentement, conséquence aussi d'une banqueroute financière inévitable - elle-même fruit de dépenses hasardeuses, répétées; fruit des politiques incapables à améliorer la rentabilité des finances du Royaume.

 

A ce moment précis, le crédit de la personne royale est quasiment complètement obéré. Les scandales qui se sont focalisés sur la vie familiale, avec Marie-Antoinette comme cible principale, et sa crédibilité n'est plus qu'un respect établi par les générations précédentes, plus que par son action personnelle.

 

Pluton et Saturne soulignent la terrible et triste destinée du monarque déchu. L'angularité de Pluton au Fond du Ciel (pointe de la maison IV) et le carré inhibant de Saturne à Vénus reflète l'abandon dans lequel l'homme le plus puissant du Royaume devient un simple prisonnier inerte, déçu, trompé, trahit, qui enchaîne les constats moraux d'une des plus grandes débâcles politiques des temps modernes.

 

 

Par cette petite lecture d'un thème de monarque, nous voulions que soit évoqué le rôle important des circonstances concrètes sur la lecture des astralités. Ce même thème aurait évité un tel sort, s'il avait été celui d'un homme ordinaire. Lequel, aurait certes, à un moment ou l'autre, connut son lot d'amertumes et de déceptions, mais il aurait certainement aussi été à même à se construire une vie assez respectable. Il aurait misé sûrement sur un sens du confort et des moyens appropriés pour réaliser son besoin d'harmonie, même si la vie familiale, conjugale, aurait certainement connu des déboires affligeants.

 

Le Roi n'avait rien à construire : tout lui avait été donné, transmis.

 

Il avait tout à maintenir. Malheursement, il a tout laissé glisser, tout lui a échappé, jusqu'à sa propre vie, qui s'achève par un terrible symbole.

 

Sa tête, lui qui était la Tête du Royaume, a achevé de glisser sous l'échafaud, suprême sacrifice sanglant, qui achève la condamnation de la monarchie française, malgré ses résurgences éphémères (de 1814 à 1848).

 

De cette période date l'avènement des masses au pouvoir. Par les sciences et les lois, les classes dirigeantes s'affichent comme représentatives, élues par le peuple, ou proclamées comme telles, un peu partout de par le monde.

 

La science édicte ce qui convient au progrès matériel humain. Lequel, est bien entendu, nous en convenons volontiers, largement profitable aux masses. 

 

Les lois sont l'arsenal des balises servant à régler les relations à l'intérieur de la société, à l'échelle individuelle comme à celle des états.

Elles sont consciemment ou non, un reflet du rapport de forces, entre les détenteurs de la puissance publique et les collectivités chargées de faire changer la répartition des biens matériels et des valeurs humanitaires.

 

Dans ce monde qui est devenu progressivement le nôtre, l'être humain est à la fois un enfant gâté et curieusement, un être de solitude affective de plus en plus criante.

 

Aussi curieux que cela puisse sembler, le progrès matériel a déplacé le centre de gravité à l'intérieur de la psyché collective, de manière telle qu'il y a un vide là où auparavant, dans les civilisations à structure traditionnelle, il y avait du sens et une acceptation profonde de ses limites.

 

Venons en maintenant à notre titre ! ( enfin ! )

 

Les racines ésotériques : de quoi parlons nous ?

 

L'histoire du psychisme collectif a commencé il y a un certain nombre de millénaires par le récit de  "cycles épiques" récités de génération en génération, par fragments, distillés de tribus en tribus.

 

Des récitants, les initiés au récit, de ces "magiciens du Verbe", nous avons les puissantes empreintes dans l'ossature de notre psychisme.

Appelons-les pour leur donner une couleur plus précise, les Druides, les Chamanes, les Sorciers, les Prêtres, les Poètes insipirés, les Aèdes.

 

C'est de cette "famille des initiés" que sont sortis les premiers cycles mythologiques : l'Aède que fut Homère récitait ses Illiades, ses Odysées, ou plus véritablement, les petits textes qui composaient ces vastes fresques assemblées plusieurs siècles plus tard en un récit unique.

 

Chaque famille spirituelle régissait les rapports internes aux peuples rassemblés par des destinées matérielles communes.

 

Il y eut un brassage incessant, des nouveaux arrivés bousculant, tout à coup, l'ordre social des autochtones établis sur le terroir antérieurement.

 

Un exemple flagrant de ce que nous disons ainsi, le voici.

 

On voit, dans l'histoire de l'Egypte ancienne, surgir tout à coup, vers -3125 avant JC, une alliance entre un chef guerrier aristocrate le Roi nommé Pharaon, et les Compagnons d'Horus ( dénommés "Chemsou Hor") qui ne sont autre que les " initiés" magiciens, prêtres, incarnant science et sagesse.

 

Et de cette " bousculade " de peuples autochtones, quel bénéfice ces derniers vont retirer de cet assujetissement ?

 

Ils recoivent une éducation plus élaborée et diversifiée, ils sont dévolus aux travaux d'une nouvelle et grandiose civilisation, initiés aux arts et techniques qui vont faire l'étonnement de toutes les époques.

 

Quant au destin des peuples bordant toute la méditerrannée, il est marqué par la dissociation des deux nerfs vitaux du flux civilisateur.

 

Nous entendons par là que d'une part la sagesse et les cycles épiques encadrent la vie de certains peuples, toute la mer Egée par exemple.

D'autre part, les Seigneurs de la guerre s'imposent parfois sans faire prévaloir les fruits des " magiciens du Verbe ".

 

Et le plus grand exemple de cette dissociation entre les deux pôles civilisateurs est évidemment la puissance Romaine.

La mise sous influence de toute la caste sacerdotale, qui doit être au service de l'ambition militaire, ne sera jamais aussi implacable que dans la Rome antique.

 

Ici gît un Symbole majeur : le meurtre de Rémus par son frère Romulus pour l'hégémonie sur tout le territoire de la Roma Quadrata.

 

Un Symbole disons-nous. 

 

Nourris par une Louve, les enfants ayant grandi se réunissent tout d'abord pour fonder la Ville. Un différend sur les auspices intervient. Romulus, sans aucun scrupule moral, assassine son frère et consacre ainsi par le sang le sol romain.

 

Ce symbole, a été réactivé avec une puissance extraordianaire au XXème siècle, par un fou devenu Démiurge, militaire sans activité autre que celle qui le consacra durant la Première Guerre Mondiale, et dont le nom ésotérique est : WOLF SCHICKELGRÜBER !

 

Ce nom ne vous dit rien ! Bien entendu.

 

Son état-civil est : Adolf Hitler.

 

A son actif, un ricochet sanguinaire entamé en 1934 et achevé le 2 septembre 1945, qui totalise 50 millions de gens sacrifiés !

 

Sans entrer sur les détails, disons actuellement que Wolf est le nom qu'Hitler se donnait (la Tannière du Loup, ses chiens, sa soeur connue sous le nom de Wolf) et que fit-il d'autre qu'hurler le führer, qu'hurler, commander et faire tuer ?

 

Nous pourrions, selon les règles d'invocation propres à l'astrologie ésotérique, énoncer le détail de la fabuleuse et cauchemardesque aventure de cet apprenti sorcier des masses, en donnant comme trame de décryptage, les symboles actifs dans la vie de ce digne successeur des pires dirigeants de la Rome Antique.

 

Loin de toute sagesse, le pôle guerrier aboutit implacablement à l'ensevelissement des valeurs civilisatrices.

 

A l'inverse, les religions ont abrité la modalité civilisatrice la plus efficace pour progressivement éduquer, sensibiliser, harmoniser le tissu social, des petites entités, tout d'abord, des grands états ( avec tellement plus de difficultés ! ) ensuite.

 

 

Au sein des hommes de religion, il y eut presque en continu, des théologiens qui approfondissaient les valeurs du " Verbe " mais au fil des siècles, les valeurs purement ésotériques se dont perdues ou s'éloignèrent.

 

Le Christianisme ou l'Islamisme sont de grands exemples de la modalité éducatrice, puis moralisatrice, puis répressive, du contenu du " Verbe".

 

La sagesse Hébraïque, qui les précèdent dans l'histoire, et en contient les valeurs premières, savait, elle, que tout  " Verbe " est violence !

 

D'où la recherche de la pureté du Symbole qui fut réservée aux plus tenaces, aux plus humbles, aux plus méritants des " Apprentis aux Mystères ".

 

Cette " caste " à part, dans la masse du pilier "sacerdotal" est ainsi apparue, dans ce que nous pourrions appelé (anachroniquement) " l'école de Thot" le Dieu égyptien à tête d'Ibis.

 

L'école de Thot initiait au graphisme, à l'écriture ensuite, au silence aussi !

 

Ainsi prononcer certains noms, certains attirbuts, certains lieux étaient interdits aux profanes. SILENCE était une Loi quasi naturelle.

 

Pour un initié égyptien, énoncer les propriétés divines étaient une hérésie. Faire connaître les qualités intrinsèques des matières employées aux travaux sous l'égide de Pharaon, étaient de la folie ! Et même, parler librement de l'âme (aujourd'hui, assez tragiquement banalisés sous les phonèmes de Bâ ou de Kâ, les dénominations intellectualisées et donc les entités trahies, involontairement certes, mais ...) était totalement inconcevable.

 

Moshe ou Moïse, si le lecteur préfère, après avoir été éduqué comme "greffé" de la Maison de Thot, sortit d'Egyte, et alors commence un autre chemin qui ne peut qu'aboutir à la naissance d'une religion, celle des Douze Tribus.

 

Nous conseillons, pour en terminer ici avec ce premier texte sur les racines ésotériques du Temps présent, de lire, en cette fin d'année, l'extraordinaire livre sur Jésus (le personnage historique) écrit par l'excellent spécialiste de la biographie, ou de la monographie historique, Jean - Christian Petitfils chez Fayard.

 

Le moment dans l'année s'y prête à merveille. Et ce très honnête travail d'historien pourrait nous servir d'introduction à un retour vers Deneb Cygni et à sa lecture en astro ésotérique de la carte de naissance du Nazôréen (de Nazareth certes, mais surtout, issu de David, lignée de Jessé).

 

Joyeux Noël à tous les croyants du Christianisme, et heureuse renaissance du cycle Solaire pour tous les autres !

 

 

 



 

 




19/12/2011
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